La vannerie, c’est avant tout l’art de tresser des fibres végétales, de préférence locales, pour réaliser des objets très variés en utilisant très peu d’outils.
Pratiquer cet artisanat, c’est marcher dans les pas d’artisan.ne.s aux savoirs ancestraux. Les objets de vannerie les plus anciens, connus grâce à la technique de datation au carbone 14, remontent à plus de 10 000 ans. Il est donc crucial de faire perdurer cette pratique.
Comme souvent dans l’artisanat, la vannerie s’inscrit dans un circuit court, non polluant, créatif, utile, durable et esthétique. Elle peut être vue comme un acte politique, elle est une forme de désobéissance et de démarche décroissante face aux folies de notre société de consommation lorsqu’on nous engage dans une marche à la croissance infinie et insoutenable, lorsqu’on nous dépossède de nos savoir-faire historique et familiaux afin de nous rendre dépendant de l’industrie.
Ce type de travail manuel est riche en enseignements. Il nous apprend à prendre le temps, à observer les saisons, le milieu… Il enseigne aussi la patience et la persévérance.
Créer de ses mains valorise son potentiel.
C’est dans l’effort que l’on trouve la satisfaction, non dans la réussite.
Gandhi
Le rythme répétitif du tressage et du tissage plonge l’esprit dans un état méditatif et silencieux qui apporte calme et sérénité, aux bienfaits réparateurs. Le temps est comme suspendu, la sensation d’harmonie avec le milieu et les matières naturelles est palpable.
Cette activité, praticable partout, avec des matériaux naturels et sauvages, nécessitant aucune autre énergie que l’huile de coude, très peu d’outils et permettant de créer de beaux objets utilitaires, m’a toujours attiré. N’ayant pas eu l’occasion d’apprendre auprès de ma grand-mère paternelle qui disposait de ces savoirs et souhaitant pouvoir les transmettre, en particulier à nos enfants, j’ai décidé d’apprendre différents types de vannerie. Pour cela, je me suis formée à 3 vanneries différentes, lors de stages organisés par La Ferme du Parcot, à Échourgnac (24). Chaque année, à la sortie de l’hiver, des vanniers amateurs viennent chaleureusement y transmettre leur savoir à travers la réalisation de paniers locaux.
Pendant que les mains travaillent, l’esprit s’assouplit comme les brins, il s’apaise et le corps respire. Nous recréons à notre petite échelle la belle alliance entre l’homme et la nature.
Lu sur un livre de BErnard Bertrand (auteur inconnu)
Pour en savoir plus sur la vannerie de manière générale, je vous recommande le magazine Le lien créatif, mais aussi les livres de Bernard et Perrine Bertrand, Patricia Brangeon ou Christelle Bonnal. Et pour le plaisir de partager, je reviens dans des articles dédiés sur les techniques de fabrication de trois paniers : le Bouyricou, le Paillassou et le Doublaud.
En espérant vous donner l’envie de découvrir ces arts utilitaires ancestraux !
L.